
#GLOBAL HUMAN VALUES
NEWSLETTER
L’intégrité, c’est se dire la vérité à soi-même. L’honnêteté, c’est dire la vérité aux autres.


1. Bienvenue chez GHV
Bienvenue dans ce 4ème numéro de la newsletter GlobalHumanValues, consacré à une valeur qui ne fait pas de bruit… mais sans laquelle aucune confiance durable ne peut exister. Une valeur qui rend possible la coopération, la cohérence, et la vraie transformation : l’intégrité.
Mais avant d’aller plus loin, une question :
Peut-on nommer les mêmes valeurs … sans les questionner ?
Prenons un exemple : On parlait autrefois d’honnêteté comme d’un devoir. Aujourd’hui, on parle d’intégrité comme d’un choix. Un choix qui engage, même quand personne ne regarde. Un choix qui demande du courage… mais construit la confiance.
Dans un monde où les repères vacillent, les valeurs font office de boussole. Elles nous aident à faire le tri, à rester alignés, à choisir avec justesse. Pas seulement en théorie. Mais dans le concret : ce que je pense, ce que je dis, ce que je fais — au quotidien.
Depuis plus de 30 ans, nous avons identifié 48 valeurs fondamentales, issues du terrain, structurées en parcours de transformation humaine. Ces valeurs ne restent pas dans les livres. Elles se traduisent en outils simples, concrets, accessibles. Des repères à vivre, à partager, à tester en équipe.
Chez #GlobalHumanValues, nous en sommes convaincus : le vrai changement commence quand une valeur est vécue. Quand elle se glisse dans nos décisions, nos prises de parole, nos relations. Quand elle devient visible dans notre façon d’être au monde.
Chaque semaine, nous en mettons une en lumière. Pour ouvrir une réflexion. Vous donner l’occasion de vous repositionner — avec clarté, avec intention, avec impact.
Cette lettre n’a pas pour but d’expliquer, ni de convaincre. Elle est là pour semer, éveiller, interpeller. Pour vous donner envie, peut-être, de venir vivre ces valeurs avec nous à travers nos #Parcoursdevaleurs.
Car nous croyons que les valeurs transforment… quand elles se vivent.
Cette courte vidéo montre l’athlète Abel Mutai, représentant le Kenya : à quelques mètres de la ligne d’arrivée, il ne sait plus où aller, ne comprenant pas la signalisation. L’athlète espagnol, Ivan Fernandez, juste derrière lui, lui donne des indications. Mais Abel Mutai ne comprend pas l’espagnol. L’espagnol l’a alors accompagné et poussé jusqu’à la victoire.
Interviewé peu après par un journaliste qui lui demande :
– « Pourquoi avez-vous fait ça ? Vous auriez pu gagner. »
La réponse d’Ivan :
– « Mais quel mérite j’aurais eu en gagnant ? J’aurais obtenu cette médaille dans le déshonneur… Et surtout… que penserait ma mère ? »
Ce jour-là, Ivan Fernandez a rappelé au monde que le sport, comme la vie, est rempli de moments où l’on peut choisir la performance ou la cohérence, l’opportunisme ou l’intégrité. Il n’a pas gagné la course. Mais il a gagné bien plus que ça : le respect, la loyauté envers ses valeurs, et cette paix intérieure qu’on ressent quand on sait qu’on a fait ce qui est juste.
Parce que l’intégrité, c’est ça aussi : refuser de tricher, même quand c’est facile, même quand personne ne dira rien. Et si on ne sait plus trop où est le nord… On peut toujours se poser cette même question : « Que penserait ma mère ? »
L’intégrité, c’est quoi ?
L’intégrité, pour moi, c’est ce qui fait qu’on peut se regarder en face dans le miroir le soir. C’est ce fil intérieur qui nous relie à ce qu’on croit juste — même quand ce n’est pas rentable, même quand c’est inconfortable, même quand personne ne le saura jamais. Même si c’est tentant. Même quand on pourrait tricher sans se faire prendre. Quand on parle d’intégrité, on parle de cohérence entre ce que je pense, ce que je dis, et ce que je fais.
Comme le dit Spencer Johnson :
« L’honnêteté, c’est dire la vérité aux autres. L’intégrité, c’est commencer par se la dire à soi-même. »
Ça commence là. Par oser se dire les vraies choses. Par ne pas s’arranger avec la réalité. Et ça continue par le fait d’être clair avec les autres, sans manipuler, sans omettre, sans cacher.
L’intégrité, c’est ça : une manière d’être qui inspire confiance, qui nous rend fiables, crédibles.
Et dans un monde où beaucoup cherchent des modèles à suivre, ce n’est pas tant notre expertise qui inspire. C’est notre manière d’être. C’est la qualité de notre présence. Notre posture. Ces décisions du quotidien… qui finissent par faire toute la différence.
Pourquoi c’est si important aujourd’hui ?
Parce que la confiance ne se décrète pas. Elle se construit.
Et aujourd’hui, ce n’est pas la compétence qui manque. C’est la cohérence. Les gens autour de nous n’attendent pas qu’on soit parfaits. Ils attendent juste de pouvoir compter sur nous. Sur notre parole. Sur notre posture. Sur notre constance.
Parce qu’elle est le fondement de la confiance – dans une équipe, dans une relation client, dans une organisation. Sans honnêteté, il n’y a pas de sécurité psychologique, pas de collaboration authentique, pas de vision partagée. À l’heure où l’image peut parfois prendre le pas sur la réalité, l’intégrité devient un acte de courage.
Selon John Maxwell, c’est la formation de notre caractère — pas de nos compétences — qui détermine le niveau de notre croissance possible. (Loi de l’échelle). Et dans 99 % des cas, les échecs en leadership n’ont rien à voir avec un manque de savoir-faire. Ils viennent d’un défaut de caractère. Un écart entre ce qu’on montre… et ce qu’on vit vraiment.
Le caractère, ce n’est pas quelque chose d’inné qui nous tombe du ciel. C’est comme un muscle qu’on développe. Et qui se forge à travers nos choix. Comme le disait Jim Rohn :
« Nos empreintes digitales ne changent pas, mais notre caractère, oui. Et c’est à nous d’en prendre la responsabilité. »
L’intégrité, c’est ça. C’est la brique de base, le socle. Ce qu’on construit. Et ce qu’on transmet — même sans s’en rendre compte.
Et ce qu’on transmet…
On ne transmet pas seulement ce qu’on dit ou ce qu’on fait mais ce qu’on est. Ce qu’on choisit de ne pas dire. Nos silences, nos regards qui se baissent, nos excuses répétées.
Et parfois, sans le vouloir, on donne à voir des modèles qui disent :
« Si ça passe, c’est que c’est bon. » « Ce n’est pas grave, tout le monde fait ça. »
Mais est-ce que c’est vraiment ça qu’on veut transmettre ? Ou est-ce qu’on voudrait dire, autrement, avec nos actes : Que la loyauté, ça compte. Que la parole donnée, ce n’est pas du vent. Que l’alignement, ce n’est pas une option.
Et que parfois, dire la vérité, c’est l’acte le plus courageux. Même si ça fait peur. Même si ça bouscule. Même si ça coûte. Parce que c’est là que ça commence. Dans le quotidien. Dans le vrai.
Et dans ces moments-là, quand on hésite, il suffit parfois d’une seule question pour faire le tri : « Est-ce que je pourrais expliquer ce choix à mon enfant, en le regardant droit dans les yeux ? »

Et maintenant, on fait quoi?
Cette valeur ne nous pousse pas à la perfection, mais à être intentionnelle. Elle se traduit dans nos décisions, dans nos conversations, dans notre manière de gérer les désaccords. Nous nous efforçons de créer un environnement où chacun peut parler vrai, écouter sincèrement, et agir avec responsabilité.
L’intégrité n’est pas un mot creux incantatoire. C’est une intention constante. Une posture qu’on incarne de façon intentionnelle, y compris et surtout quand c’est difficile. Elle guide nos décisions. Elle nous pousse à parler vrai, même quand ça secoue mais toujours avec bonté. À poser des actes alignés, même quand c’est moins confortable.
Dans notre article complet, nous avons donné la parole à celles et ceux qui font vivre cette valeur chaque jour. Leurs témoignages sont à la fois vrais et touchants. Ils montrent que l’intégrité, ce n’est pas une belle idée abstraite. C’est une réalité vécue. Un choix qui se pratique au quotidien.
Article co-écrit par : Astrid Meyer-Keel & Muriel Vignau – Colombiès

Découvrez
les parcours de valeurs sur notre plateforme
Newsletter
Abonnez-vous à notre lettre de nouvelles